Accueil | Actualités | Psychothérapie | Quatre départements testent le remboursement des soins de psychothérapie

Quatre départements testent le remboursement des soins de psychothérapie

Depuis déjà plusieurs semaines on parle de ce nouveau dispositif qui vise à rembourser les soins en matière de psychothérapie. Pour l’instant le concept est mis à l’épreuve dans quatre départements français. L’idée est de voir la viabilité de cette prise en charge sur plusieurs années. Par exemple les soins de psychothérapie dans les cas de dépression seront remboursés jusqu’à l’année 2020 avant de pouvoir penser à élargir ce dispositif à la France entière.

Une meilleure accessibilité aux soins de psychothérapie

Ce dispositif mise en place par l’Assurance Maladie vise à rendre plus accessibles les psychothérapies. Lorsque l’on s’y penche de plus près, on constate que les soins en la matière sont rarement pris en charge, en particulier si l’on veut se tourner vers un psychologue. Pour les psychiatres se sont généralement des frais remboursés à hauteur de 70 %. Toutefois, pour un grand nombre de personnes, cela reste quand même inaccessible. Lorsque l’on sait que la dépression est un trouble qui touche de plus en plus de Français, ce dispositif semble être la solution idéale pour venir en aide aux personnes dans le besoin et pour pousser les individus à se faire soigner de la meilleure façon possible.

Ne plus renoncer à une psychothérapie à cause de l’aspect financier

Lorsque l’on commence à aller mal, la solution la plus optimale reste généralement celle de consulter un psychologue. Cependant, lorsque l’on remarque les frais qui sont appliqués, on se rend vit compte que beaucoup de personnes sont privées de psychothérapie ou d’autres soins se positionnant dans la même optique. Dans les faits, avoir recours à une psychothérapie n’est pas quelque chose qui est donné à tout le monde.

Outre le manque d’accès à ce genre de soins, le non remboursement de ces frais pose également un autre problème. En effet, les personnes qui souffrent de dépression ont alors tendance à se tourner vers des traitements médicamenteux recommandés par les médecins traitants, qui eux sont remboursés par l’Assurance Maladie. Néanmoins, lorsque l’on regarde les recommandations qui sont faites, on remarque que les antidépresseurs, anxiolytiques et autres neuroleptiques ne sont pas la solution à ce genre de problème.

Pour faire face cette situation inquiétante concernant la prise de médicaments, la Haute Autorité de Santé a tenu à rappeler, à la fin de l’année 2017, que la psychothérapie était un traitement qui devait être considéré comme de première intention dans les épisodes dépressifs. Lorsque ces épisodes sont « légers », les antidépresseurs ne sont pas la première des choses à mettre en place, bien au contraire. Cela est d’autant plus vrai quand on prend conscience que ce genre de traitement peut avoir différents effets secondaires.

Pour pouvoir s’assurer de la viabilité de cette nouvelle prise en charge, l’Assurance Maladie a décidé de faire un test dans quatre départements français. Il s’agit des Bouches-du-Rhône de la Haute-Garonne du Morbihan et des Landes. Dans ces parties de la France, la prise en charge des soins de psychothérapie par l’Assurance Maladie s’adresse sans condition de ressources et uniquement aux personnes majeures.  Il y a tout de même une limite en nombre de séances de psychothérapie qui ne devra pas excéder les 20.

Les personnes qui peuvent bénéficier de ce dispositif doivent au préalable consulter leur médecin traitant. C’est à ce moment-là qu’une prescription leur sera délivrée afin de pouvoir réaliser une évaluation par un psychologue conventionné. Cette évaluation durera 45 minutes et visera à déterminer les besoins en matière de psychothérapie. Ce premier bilan sera par la suite transmis au médecin traitant qui aura la charge de rédiger une seconde ordonnance en se basant sur la sévérité du trouble en question. Une personne souffrant d’un état dépressif « léger » pourra alors se voir prescrire dix séances de thérapie d’une durée de 30 minutes. Ces thérapies seront alors remboursées par l’Assurance Maladie. Dans les cas un peu plus préoccupants, cette première prescription pourra être complétée par de nouvelles séances de psychothérapie d’une durée un peu plus élevée (45 minutes). Si l’état du patient nécessite une prise en charge plus importante, le médecin aura alors pour mission d’orienter la personne vers un psychiatre qui est d’ores et déjà remboursé à hauteur de 70 %

Une mesure qui ne plaît pas forcément à tout le monde

Derrière l’aspect intéressant de ce dispositif se cache quand même quelques points négatifs qui ont tendance à ne pas plaire aux psychologues. Cette désapprobation est telle que seule une centaine de psychologues a accepté de rejoindre le programme. Ils sont au total 124 à se lancer dans cet essai mis en place par l’Assurance Maladie.

La première des raisons qui expliquent la réticence des professionnels est le tarif qu’impose l’Assurance Maladie. Pour les 10 premières séances de psychothérapie il faudra compter 22 €, contre 32 € pour les suivantes. Cela s’avère être considérablement moins élevé que les tarifs qui sont pratiqués normalement. En effet, on considère qu’une séance de psychothérapie chez un psychologue coûte en moyenne 50 €.

Mon-Psychotherapeute.Com

Poser votre question

Posez votre question, un praticien certifié vous répond !
Vos informations sont confidentielles. Tous les détails dans notre rubrique "Mentions légales"

Laisser un commentaire

1
0