Définition de l’hypnose
Au départ, de nombreuses techniques de psychothérapie modernes découlent de l’hypnose, le terme psychothérapie a été créé en 1891 par Hippolyte Bernheim pour désigner sa pratique de l’hypnose médicale.
- Qu’est-ce que l’hypnose ?
- Qu’est-ce que l’hypnose Ericksonienne ?
- Hypnose et thérapie
- Qu’est-ce que l’hypnose de spectacle ?
- Qu’est-ce que l’auto-hypnose ?
- Principales indications thérapeutiques de l’hypnose
- Hypnose et chirurgie
- Reconnaissance de l’hypnose par le corps médical
Qu’est-ce que l’hypnose ?
L’hypnose a fécondé de nombreuses approches thérapeutiques, elle permet théoriquement d’atteindre plus facilement l’inconscient. Cela peut permettre de faire resurgir certains problèmes ou traumatismes liés à l’enfance.
L’hypnose est aujourd’hui un des outils du psychothérapeute.
Elle est utilisée par Sigmund Freud pour pratiquer ses psychanalyses, du moins au début. Elle est aussi à l’origine de la sophrologie, méthode plus récente (1961), ainsi que d’autres techniques de relaxation.
L’hypnose est un processus naturel, c’est l’accès aux ressources que nous possédons tous en nous même.
De plus en plus utilisée en médecine et en psychothérapie, l’hypnose semble efficace pour lutter contre la douleur, se libérer de certaines dépendances ou mauvaises habitudes : problématique psychologique et somatique, angoisses, troubles névrotiques, perte de poids, énurésie e tabac, le grignotage, insomnie, stress, phobies, traumatismes, allergies, deuils, timidité, tocs (troubles obsessionnels compulsifs), anesthésie hypnotique, préparation mentale (chirurgie, sport, examen), apprentissages, résolution de conflit, développement personnel, etc.
Si les mécanismes d’action ne sont pas connus et que beaucoup de scientifiques évoquent l’effet placebo, certaines hypothèses peuvent expliquer les succès de l’hypnose.
Les contre-indications dépendent surtout de l’expérience du thérapeute.
En règle générale, elle est peu indiquée en cas de troubles psychotiques et de paranoïa. Mais une fois encore, tout dépend de la qualité de la relation avec le patient et de l’expérience du thérapeute. Milton Erickson soutenait l’idée qu’on ne soigne pas un symptôme ou une maladie, mais une personne.
Qu’est ce que l’hypnose Ericksonienne ?
L’hypnose en psychothérapie, envisagée à la manière d’Erickson, est une relation vivante entre deux individus.
« L’hypnose, c’est une relation pleine de vie qui a lieu dans une personne et qui est suscitée par la chaleur d’une autre personne. » Milton Erickson
L’hypnose est avant tout une pratique et un outil mis ici au service de la thérapie.
Elle peut s’intégrer facilement à toute approche psychothérapique : approche humaniste, psychanalyse, thérapies cognitives et comportementales, thérapies brèves, psychothérapies transpersonnelles, systémiques, etc.
L’hypnose est considérée par ses praticiens à la fois comme un amplificateur et un accélérateur de thérapie.
L’hypnose Ericksonienne est essentiellement permissive.
Aucune suggestion thérapeutique directe ne vient de l’hypnothérapeute.
Le rôle de l’hypnothérapeute est de guider le patient vers son espace inconscient, parfois par une détente appropriée, parfois sans en avoir besoin, en parsemant son espace de suggestions indirectes desquelles il retire ce qui lui convient et laisse le reste, tout en le rassurant sur ses capacités propres.
Hypnose et thérapie
L’hypnose est un « outil » qui a été prouvé scientifiquement par de nombreux travaux, publiés dans les plus grandes revues scientifiques et qui améliore l’accompagnement et le soutien thérapeutique du patient.
N’étant donc pas une thérapie en soi, il est important que l’hypnothérapeute ait une formation en psychothérapie ou en analyse afin d’utiliser l’hypnose de manière cohérente avec son patient.
Personne ne peut prétendre être hypnothérapeute après avoir suivi une simple formation en hypnose. L’hypnose ne peut s’intégrer qu’à une bonne connaissance de la nature humaine et de ses mécanismes inconscients.
- L’hypnose Ericksonienne n’est pas une fin en soi et reste un “outil” à utiliser en parfaite conscience. Elle doit venir s’appuyer sur une réelle connaissance de la psychologie et de l’homme.
- Lorsque le praticien utilise l’hypnose, il n’est pas rare d’observer que des souvenirs anciens, refoulés, réels ou imaginaires ressurgissent. C’est là que le praticien doit avoir les connaissances suffisantes afin de pouvoir utiliser de manière saine et efficace, ces informations libérées par l’inconscient.
- Nous sommes dans une relation thérapeutique de confiance et qui se doit d’être bien cadrée. Il s’agit là d’un partenariat dans lequel l’objectif majeur est d’accompagner le sujet vers ses ressources intérieures et le guider pour qu’il trouve les clés qui l’aideront à mettre en place de nouvelles habitudes de vie et des comportements naturels plus adaptés à ses objectifs personnels et ainsi le libérer de croyances limitatives et de ses scénarios répétitifs.
Qu’est-ce que l’hypnose de spectacle ?
L’hypnose de spectacle n’a strictement rien à voir avec l’hypnose thérapeutique qui nous intéresse ici. Elle ne répond à aucune règle de déontologie et ne montre généralement aucun respect pour l’individu ni pour l’hypnose thérapeutique et médicale. L’hypnotiseur de spectacle est avant tout show man.
De telles pratiques hypnotiques sont encore fort courantes dans les cabarets, à la télévision et autres lieux de spectacles où l’on désigne, apparemment au hasard, une personne qui acceptera de jouer son rôle de sujet hypnotisé. Dans ce cas, l’hypnotiseur exerce apparemment son “pouvoir” hypnotique sur des individus consentants et souvent complices de la mise en scène afin de faire de l’audience.
Ne pas confondre hypnotiseur et hypnothérapeute.
Qu’est-ce que l’auto-hypnose ?
L’auto-hypnose est la base même de l’hypnose. Tout le monde peut la pratiquer dès lors qu’il le souhaite.
Lorsque un patient vient nous consulter, il ne vient pas pour “se faire hypnotiser”, il vient pour apprendre l’auto-hypnose. L’apprentissage nécessite cinq à dix séances.
Même si le patient vient pour un problème précis qu’il désire régler, l’auto-hypnose qu’il apprendra pourra lui être utile pour quoi que ce soit tout au long de sa vie dans la mesure où il la pratique régulièrement. C’est un « outil » qui sera toujours à portée de sa main en cas de besoin ou d’envie.
Principales indications thérapeutiques de l’hypnose
Vous savez certainement que les énergies négatives (peurs, stress, abandon, culpabilité, colère, rancune…) et certains liens émotionnels finissent par s’exprimer sous forme de souffrances physiques, de maladies, de dépression ou d’autres symptômes.
- douleur aiguë ou chronique
- anxiété et dépression
- phobies
- addictions
- préparation mentale des sportifs
- troubles fonctionnels digestifs
- anesthésie
- colopathie fonctionnelle
- énurésie
- acouphènes
La liste ne s’arrête pas là bien évidemment. L’hypnose s’accorde à libérer le potentiel naturel de la personne et à le focaliser sur l’objectif défini.
Hypnose et chirurgie
Depuis maintenant quelques années, les techniques d’hypnose se développent en complément ou en remplacement de l’anesthésie classique, y compris l’anesthésie générale.
A l’hôpital de Liège, plus de 2.000 interventions ont déjà été pratiquées avec succès sous hypnose, grâce à l’impulsion du docteur Elizabeth Faymonville.
En France, elle est de plus en plus utilisée, notamment au CHU de Rennes, pour la chirurgie pédiatrique.
- Sur le plan de la recherche fondamentale, on commence à comprendre les mécanismes de blocage de la douleur lors de l’hypnose. D’ores et déjà, on sait que les endorphines ne sont pas principalement en cause mais plutôt d’autres voies neurologiques qui permettent de bloquer la circulation de l’influx douloureux avant qu’il n’atteigne le cerveau. On sait aussi que les taux d’hormones de la douleur (kinines) sont diminués sans en comprendre complètement le mécanisme. A Liège, des études sont menées sur l’activité du cerveau lors de l’hypnose à l’aide de caméras à émission de positrons, permettant de voir quelles sont les zones du cerveau concernées.
- Sur un plan plus pratique, une anesthésie sous hypnose se fait grâce à une relation essentiellement verbale entre l’opéré et l’anesthésiste qui est présent durant toute la durée de l’intervention. L’intervention se fera sans aucune angoisse, avec une distorsion du temps qui fait que l’intervention semblera n’avoir duré que quelques minutes alors qu’elle pourra avoir duré plusieurs heures. La possibilité d’une anesthésie locale complémentaire est toujours prévue par le chirurgien. Les avantages sont évidents puisque si l’on peut éviter une anesthésie générale, on en évite les effets secondaires et les phénomènes douloureux sont également diminués après l’intervention.
Reconnaissance de l’hypnose par le corps médical
L’hypnose est reconnue par l’Université. Plusieurs Universités françaises délivrent des diplômes d’études spécialisées en hypnose enseignées par des médecins.
- L’hypnose est reconnue par le Conseil de l’ordre des Médecins.
- Elle n’est pas reconnue par la Sécurité Sociale qui ne prend pas en charge les remboursements de frais de séance.
- L’hypnose est également régulièrement et officiellement utilisée lors d’opérations chirurgicales dans certains hôpitaux universitaire en Belgique
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