Thérapie cognitivo-comportementale (TCC)

Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : définition

Les TCC sont issues de la recherche scientifique. Elles partent du constat vérifié qu’il existe un lien étroit entre les idées, les émotions et les comportements. Ainsi, l’ensemble de nos expériences nous apprend à voir la vie à travers un certain filtre – nous avons “appris” que la vie, c’est comme ça. Cela  devient une telle évidence que nous ne remettons plus en question nos convictions faussées, et que nous ne voyons pas d’alternative à nos comportements pourtant inadaptés. Ainsi s’installe un cercle vicieux.

Définition des thérapies cognitivo-comportementales (TCC)

Les TCC ont pour spécificité de prendre en charge le patient dans « l’ici et maintenant », de manière ciblée et structurée, pour s’attaquer concrètement aux difficultés concernées. Psychothérapeute et patient chercheront à identifier puis à corriger les idées et les comportements inadaptés qui génèrent, souvent de manière répétée, des conséquences néfastes pour le patient, que ce soit sur le plan personnel, relationnel ou professionnel.

La méthode TCC, dont les origines se trouvent dans la recherche et la rigueur scientifique, se prête assez facilement à des mesures d’efficacité et de résultat. Ces mesures font intégralement partie du processus thérapeutique, permettant au patient de vérifier par lui-même ses progrès.

Les origines scientifiques des thérapies cognitivo-comportementales

La thérapie cognitivo-comportementale (La TCC), née d’un courant de recherche anglo-saxon et fruit de la méthode expérimentale, a mis en évidence le lien entre nos idées, nos émotions et nos comportements.

En 1913, lorsqu’apparait le behaviorisme classique (psychologie comportementale), Watson invitait ses collègues à s’intéresser à l’étude expérimentale des comportements observables. Le but de cette expérience était d’étudier les relations entre stimulations de l’environnement sur un organisme et ses réponses.

Pour Watson, l’objet principal de la recherche était celui de l’apprentissage : tous les comportements (même les plus complexes), pouvaient, à ses yeux, se justifier par l’association de réponses primaires  (ou réactions spontanées) apprises au cours de la vie, le “conditionnement classique” tel que Pavlov l’avait identifié chez les animaux.

Ces idées donneront naissance à une approche thérapeutique : la thérapie comportementale qui s’informa également des travaux d’autres chercheurs dont ceux de Piaget sur l’apprentissage et la pédagogie.

En parallèle, à partir des années 50, le courant de psychologie cognitive obtient une place respectée dans la conception de nouvelles approches psychothérapeutiques, grâce aux travaux de chercheurs tels que Ellis et Beck. Ce nouvel accent sur les idées, les “cognitions”, se trouvera parfois en rivalité avec la thérapie comportementale. Néanmoins la validité de son enseignement ainsi que les résultats des recherches faites sur l’influence de nos pensées “automatiques” sur nos émotions et nos comportements – sont indéniables et donnent lieu à la psychothérapie cognitive. Il est à noter que le philosophe stoïcien Epictète disait, à l’époque de la Grèce antique, que : Les hommes sont perturbés non par les choses, mais par l’idée qu’ils s’en font.

Un pont se jettera entre les deux approches qui se révèleront non seulement compatibles mais également complémentaires, apportant ensemble une réponse à un plus large éventail de difficultés psychologiques.

Ainsi naît la TCC, la thérapie cognitivo-comportementale avec sa méthodologie expérimentale et son regard scientifique sur l’être humain dont les réponses parfois irrationnelles ou handicapantes vis à vis de son environnement.

Voici un exemple de la manière dont nos idées, nos émotions et nos comportements peuvent nous enfermer dans nos difficultés :

Si je pense que les gens ne m’aiment pas (idée), en les voyant heureux ensemble (stimulus), je vais me sentir triste (émotion) et je vais sans doute me mettre à éviter la compagnie des autres dans l’espoir de ne pas raviver ma peine (comportement).

Malheureusement, le fait de me cacher ne m’aidera pas à vérifier si ou non il y a des gens qui m’aiment, ni à apprendre des techniques pour être plus à l’aise dans une situation sociale. Ma gêne ne fera que croître, et je serai de plus en plus convaincue que personne ne peut m’aimer (conséquence).

Les domaines de prise en charge des TCC

De nombreuses études scientifiques se sont portées sur cette approche, et aujourd’hui il existe un matériel important qui atteste de leur efficacité à court, moyen et long terme. La TCC est indiquée pour traiter, en association ou non avec d’autres méthodes, des difficultés (pathologiques ou non) comme :

  • l’angoisse
  • la dépression
  • les phobies
  • les Tocs
  • la gestion de la colère
  • les difficultés de communication ou d’affirmation de soi
  • les problèmes de réactivité émotionnelle
  • les troubles du comportement alimentaire
  • le stress,
  • les dépendances,
  • les troubles de la personnalité,
  • les psychoses
  • et l’autisme

Une thérapie TCC peut également soutenir le développement personnel et l’amélioration de qualité de vie. Au delà d’une prise en charge psychothérapeutique, l’approche TCC est utilisée dans le cadre de la formation et de l’entreprise.

Comment se caractérise la relation avec le psychothérapeute en thérapie comportementale ?

Le thérapeute cognitivo-comportementaliste travaille avec le client à identifier les cycles : idée / émotion / comportement qui le font souffrir (la phase initiale “d’analyse fonctionnelle“), et l’aide ensuite à développer des réponses plus satisfaisantes.

Le client découvrira des exercices et des outils concrets qui lui permettront de mettre des mots sur un mal-être diffus, d’interroger des croyances fausses, d’adopter des comportements plus adaptés, de développer de nouvelles compétences relationnelles… Et, une fois la psychothérapie terminée, le client pourra s’appuyer sur les outils appris pour faire face à l’avenir à une nouvelle difficulté éventuelle.

La thérapie cognitivo-comportementale : 

  • Est une méthode collaborative : le client apporte son vécu, son désir de changement, ses perceptions ; le thérapeute apporte son écoute, son expérience, son recul et ses outils.
  • C’est une méthode ciblée : client et thérapeute travaillent ensemble à résoudre une difficulté spécifique, définie ensemble.
  • C’est une méthode active : les expériences du client ne sont pas seulement entendues, elles sont utilisées pour lui permettre d’avancer. Les exercices chez lui permettront au client de mieux assimiler une nouvelle manière de réagir.
  • C’est une méthode pragmatique : l’accent est mis sur l’amélioration des difficultés plutôt que sur une causalité.

Tous ces aspects font que le progrès peut être relativement rapide.

La force de cette relation thérapeutique est attestée par la recherche médicale et scientifique qui prouve que c’est une méthode réellement efficace pour traiter un large éventail de difficultés psychologiques.

Comment se déroule une thérapie cognitivo-comportementale ?

Pour résoudre ou améliorer les problèmes bien définis, des méthodes concrètes existent. Néanmoins, pour que ces méthodes fonctionnent, il faut :

  • Une collaboration importante entre la ou les personnes qui souffrent et le praticien
  • Recueillir des informations précises sur la nature du problème
  • Définir des finalités précises que l’on peut évaluer, avec un contrat de soin et/ou de développement personnel
  • Mettre en place les méthodes de traitement dont on peut mesurer l’efficacité
  • Que les patients mettent en application les exercices proposés
  • Que les résultats soient évalués à court, moyen et long terme

Conclusion sur les thérapies cognitivo-comportementales

L’efficacité des TCC est reconnue dans le traitement de la dépression, l’anxiété, les attaques de panique, le stress, l’insomnie, les difficultés professionnelles et sociales, les phobies, les troubles de comportement

Le client est en permanence soutenu par le thérapeute mais en contrepartie, le thérapeute demandera au client de travailler chez lui entre les séances – un journal, des exercices … Ces “devoirs” renforcent l’efficacité de la thérapie et permettent au client de mieux assimiler les techniques de remise en question des idées négatives, de re-cadrer ses émotions et d’expérimenter de nouveaux comportements.

Le but du psychothérapeute d’amener le client à redevenir acteur de sa propre vie – autant que possible. Il orientera le client vers la reconnaissance et l’amélioration des concepts irrationnels qui induisent en erreur sa vision de la réalité, une meilleure connaissance des « schémas cognitifs », notamment anxiogènes ou dépressogènes, et des « croyances » autour desquels s’organise sa problématique personnelle. Le thérapeute encouragera le client à prendre de la distance vis à vis de ses comportements inadaptés ou gênants, et à trouver et expérimenter des comportements plus satisfaisants. La motivation et l’implication du client sont primordiaux pour obtenir des résultats positifs.

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