Un ensemble d’études menées sur plusieurs années par l’institut Ipsos (de 2005 à 2014) a permis de mettre en évidence l’augmentation du stress chez les adolescents. L’enquête publiée le 13 janvier 2016 dans le Parisien concerne des adolescents de 14 à 18 ans.
Ce qui est incontestable lors du bilan, c’est l’augmentation du pourcentage de stress ressenti, mais également les réponses qui ont nettement perdu en insouciance par comparaison avec les générations précédentes. Les 35 % d’adolescents qui déclaraient avoir le sentiment d’être « souvent sous pression » en 2005 sont passés à 47 % en 2014, et il en est de même pour ceux qui se sentaient « mal dans leur peau » : de 17 %, ils sont passés à 30 %.
Plus dramatique, ce stress, lorsqu’il n’est pas supporté, engendre notamment chez les plus jeunes des actes suicidaires, c’est ce que relève la psychologue et ex-directrice de recherche (à l’Inserm) Marie Choquet lors d’une interview donnée au journal le Figaro. Une augmentation qui se fait surtout sentir entre 1993 et 2011, fortement liée à la pression du milieu familial et scolaire, mais pas seulement ! En effet, dans la société actuelle, l’excellence est une nécessité parfois poussée à l’extrême. On demande aux adolescents qui, ne l’oublions pas, sont dans une période de changements importants, d’être forts dans tous les domaines y compris dans ce qui devrait être un loisir. Selon la spécialiste, « les jeunes se dévalorisent par avance face à une barre placée trop haut et leur perception du bonheur se dégrade ».
Alors que la scolarité et la pression familiale imposent leur lot de stress, les adolescents entre eux en rajoutent, la comparaison est présente et les entraînent dans une maîtrise de l’image, de la performance, d’une présence sociale, notamment par le biais des réseaux sociaux…
Face à ce stress, les filles seraient « plus fragiles que les garçons, plus angoissées, plus sujettes aux tentatives de suicide, aux troubles des comportements alimentaires et moins sûres d’elles ».
Cependant, un point plutôt positif fut relaté lors du bilan de ces enquêtes : l’amélioration de la communication entre les ados et leurs parents. De 80 %, ils sont passés à 84 % déclarant pouvoir parler plus facilement avec un adulte. Seul petit bémol : c’est aussi l’occasion pour les parents de transmettre, de diffuser leurs propres inquiétudes sur la réussite de leur progéniture.
Pour 2015, l’enquête Ipsos/Pfizer est rassurante concernant l’état d’esprit des adolescents, qui serait plus positif : « bien dans leur corps (90 %), bien dans leur tête (92 %) et en bonne santé (93 %), les jeunes continuent à surfer sur une vague d’optimisme ».
Il est important de souligner l’impact négatif que représente le stress sur le corps ainsi que sur l’état d’esprit. Lorsqu’il n’est pas évacué ou qu’il devient trop important, cela peut malheureusement conduire à des conséquences plus graves, comme le suicide. Le stress en lui-même peut être canalisé, de nombreuses méthodes existent, notamment en fonction des besoins de la personne, mais également en fonction de son caractère.
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