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La trichophagie ou le syndrome de Raiponce

Le syndrome de Raiponce ou trichophagie est une pathologie méconnue et sous-estimée : les personnes souffrant de ce trouble du comportement s’arrachent leurs propres cheveux pour les ingérer...

Le syndrome de Raiponce ou trichophagie est une pathologie méconnue et sous-estimée : les personnes souffrant de ce trouble du comportement s’arrachent leurs propres cheveux pour les ingérer (en mangeant le bulbe, la racine ou le cheveu dans son intégralité).

Définition de la trichophagie

Ce trouble est généralement associé à la trichotillomanie (ou trichomanie), un autre comportement compulsif caractérisé par un tic d’arrachage des cheveux et/ou poils, sourcils, cils menant à leur disparition (alopécie). Cette pathologie souvent transitoire chez l’enfant peut être plus grave à l’âge adulte, cependant, il est important de ne pas laisser ce trouble « autoagressif » s’installer, car les conséquences sont dangereuses pour la santé.

Cause de la trichophagie

Les médecins d’un hôpital en Arizona ont été confrontés à un cas rare et grave de trichophagie ayant fait l’objet d’une publication dans la revue scientifique BMJ Case Report. La patiente se présente à l’hôpital avec divers symptômes : nausées, vomissements, constipation et anémie (- 7 kg en huit mois).

Les médecins finissent par découvrir la cause : une grosse masse de cheveux ou trichobézoard (15 cm/10 cm) suivie d’une plus petite (3 cm/4 cm), qui s’étaient logées dans l’estomac, allant jusqu’à l’entrée de l’intestin grêle (duodénum). En dehors de l’aspect physique, il s’agissait d’une patiente souffrant du syndrome de Raiponce (nom emprunté à l’héroïne des frères Grimm à la chevelure très longue) ou trichophagie dans sa forme la plus sévère.

Suite à cette intervention, les médecins ont fait des recherches qui leur ont permis de découvrir 88 autres cas où les patients ont été confrontés aux mêmes symptômes que leur patiente. Mais pas seulement : d’autres symptômes comme la jaunisse, la péritonite, la perforation de l’estomac, l’ulcère, la pancréatite ou encore l’appendicite ont été observés.

Les répercussions peuvent également être sociales, notamment chez l’enfant et l’adolescent. Ce comportement n’est pas compris et mène souvent à un rejet de la part des autres. Sans oublier que la trichophagie touche également l’esthétique puisque certains souffrent d’alopécie (calvitie) ou d’absence progressive de pilosité, source de complexes supplémentaires.

Ce sont 1 à 4 % de la population qui seraient concernés par la trichophagie, et selon cette enquête, il s’agirait surtout de jeunes patients (40 % ont moins de 10 ans et 79 % moins de 20 ans). C’est un comportement développé face au stress ou à une angoisse trop importante et ayant pour but de se rassurer. Il s’agit d’une pulsion qui ne peut être réprimée, la plupart du temps, la personne ne s’en rend pas compte, c’est un comportement qui est machinal. C’est notamment pour cela que c’est en général l’entourage qui le remarque.

Comment traiter la trichophagie ?

Il ne faut surtout pas minimiser ce comportement qui cache un stress ou des angoisses. Il est donc possible de traiter le syndrome de Raiponce en s’occupant du problème sous-jacent qui déclenche ce comportement. Certains professionnels préconisent une prise en charge médicamenteuse, d’autres, une psychothérapie ou les deux. Cependant, diverses approches psychothérapeutiques ont prouvé leur efficacité dans ce type de prise en charge, comme la thérapie comportementale et cognitive (TCC), la thérapie de soutien ou l’hypnose.

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