« Avoir le cœur brisé » est une expression bien connue et souvent employée lors d’une rupture amoureuse douloureuse, mais pas seulement. Elle fait également référence à une pathologie bien réelle. Nommée cardiomyopathie de stress ou syndrome du cœur brisé, elle reste encore peu connue, et pourtant, cette maladie dangereuse ferait pratiquement autant de victimes que la crise cardiaque.
Diagnostiquée en 1990 pour la première fois par des médecins japonais, elle porte le nom de takotsubo, qui signifie « piège à pieuvre ». En Occident, il faudra attendre quelques années pour que les chercheurs s’y intéressent de plus près. Cette pathologie apparaît suite à un excès de stress ou suite à un choc émotionnel ou physique comme une rupture amoureuse, un décès, un conflit… Le taux sanguin de diverses hormones (spécialement l’adrénaline) s’élèverait alors de 7 à 30 fois plus qu’une personne en bonne santé et de 2 à 3 fois plus qu’une personne ayant subi une crise cardiaque.
La plus grande étude sur le sujet, menée par une équipe de chercheurs issus de 9 pays, a été publiée dans le New England Journal of Medicine. L’analyse portait sur les données de 1750 patients entre 1998 et 2014, les chercheurs ont ainsi pu constater que même si cette maladie touche des personnes de tout âge et tous types de populations, les personnes ayant subi une intervention chirurgicale ou souffrant d’une insuffisance respiratoire importante sont plus susceptibles de déclencher cette maladie (36 %), alors que les causes émotionnelles ne représentent que 27,7 % des cas.
Un autre élément a été mis en évidence : le fait que les femmes ménopausées seraient plus à même de souffrir de cette pathologie, cependant, les causes exactes restent méconnues pour l’instant.
De prochains travaux devraient permettre aux chercheurs de savoir pourquoi cela touche plus les femmes et si des prédispositions génétiques pourraient être en cause, mais également de trouver le moyen de faire un diagnostic plus précis entre ce syndrome et les crises cardiaques, évitant à des personnes d’être traitées dans ce cadre alors qu’elles ne souffrent pas de maladie cardiovasculaire.
Pour le moment, il n’existe pas de traitement pour le syndrome du cœur brisé. En prévention, et afin de mettre toutes les chances de son côté, les personnes ayant une tendance au stress peuvent bénéficier de divers moyens pour apprendre à canaliser les montées de stress, que ce soit par le biais d’activités comme les sports d’eau ou le yoga pour une amélioration du quotidien, ou par le biais d’une psychothérapie comme la sophrologie qui apportera une solution permettant de gérer au mieux les grosses montées de stress.
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