Les symptômes d’un individu souffrant de dépression sont majoritairement identiques à ceux d’un individu souffrant de burnout, on y retrouve du découragement, de la tristesse, de la fatigue émotionnelle, mais également physique… Pourtant, il s’agit de deux pathologies distinctes, de par leur contexte, mais également sur le plan scientifique.
À l’heure actuelle, le burnout n’est pas reconnu comme une maladie ni comme un trouble psychologique à part entière. D’ailleurs, dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM IV), il n’est pas référencé avec sa propre définition, mais se rapproche de celle de la dépression. Le terme burnout, qui apparaît dans les années 70, désigne un épuisement professionnel, donc en lien direct avec la vie professionnelle et avec ses particularités : un épuisement aussi bien émotionnel que physique, la sensation que ce qui est fait n’a plus de sens, on se sent comme un robot… L’individu place sa vie professionnelle au premier plan, s’impliquant de façon excessive sans qu’il s’en rende compte, et ne l’accepte pas lorsqu’on lui en parle. Si un arrêt maladie est imposé, l’individu souffrant de burnout ne réagira pas de la même manière qu’un individu souffrant de dépression : au lieu d’y voir un moment de soulagement, il y verra une contrainte.
La différence scientifique réside dans une hormone sécrétée par le corps humain : le cortisol. Des études menées par le Centre d’études sur le stress humain ont permis de mettre en avant cette différence notable. Cette hormone interagit sur les changements affectant les autres hormones, elle a la spécificité d’arriver jusqu’au cerveau rapidement, affectant la zone qui gère l’apprentissage et la mémoire. Sur le long terme, cela modifie considérablement les capacités de l’individu.
Après de longues années de recherche, des différences sont apparues entre les personnes dépressives qui produisent « trop » de cortisol, et celles qui souffrent de burnout et qui n’en produisent plus assez.
Cependant, il y a de nombreux cas de burnout qui ne sont pas ou mal pris en charge et se terminent en dépression. Pour intervenir sur le long terme, l’individu qui souffre de burnout doit avoir une prise de conscience significative et effectuer un changement de comportement. Souvent difficile à mettre en place seul, l’aide d’une psychothérapie n’est pas toujours bien perçue par la personne en burnout, qui n’en voit pas l’intérêt. Pourtant, cette aide est bénéfique, aussi bien pour le soutien qu’elle apporte dans la prise de conscience que dans la mise en place de changements dans les schémas comportementaux. Diverses méthodes psychothérapeutiques ont prouvé leur efficacité dans l’accompagnement des individus souffrant de burnout, mais également des personnes dépressives.
Mon-Psychotherapeute.Com
La publication a un commentaire
Merci pour cet article, clair, précis, et surtout juste ! Il y a encore trop de confusion entre burn-out et dépression…
Typiquement mon 3ème burn-out, parce que pris en charge immédiatement, a été le seul sans dépression. Et pour se reconstruire ça change tout !