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La psychothérapie contre l’anorexie mentale

L’anorexie mentale fait partie des Troubles du Comportement Alimentaire (TCA), elle concernerait 1 à 2 % des jeunes femmes (plus particulièrement les 12-25 ans). Cette pathologie, qui au premier abord peut donner l’impression de se résumer à un désir excessif de perte de poids, est bien plus complexe, puisqu’elle est la conséquence d’un mal-être psychologique.

L’anorexie est un trouble qui devient chronique, l’obsession de la minceur sera le facteur déclencheur. La personne va restreindre la quantité, mais également le contenu de son alimentation jusqu’à « combiner » cette restriction avec une consommation excessive d’eau (potomanie), l’absorption de laxatifs, les lavements… qui sont d’autres moyens de perdre des kilos, des grammes. L’anorexique est dans une perpétuelle restriction, ce qui pousse certains à l’associer à la boulimie.

La dénutrition a des conséquences lourdes aussi bien physiquement (cardiaques, digestives, sur le transit, la perte de cheveux, de mémoire…), mais aussi psychiquement (anxiété, dépendances, dépression, idées suicidaires…).

Une fois l’anorexique mentale installée dans son processus, il est très difficile pour elle de s’en sortir. Plus tôt on intervient, plus la personne aura de chances de revenir à un comportement « normal ». Car dans les cas les plus sévères, l’anorexie peut conduire à la mort. Selon les spécialistes, seulement un tiers des personnes atteintes d’anorexie mentale parviennent à une rémission totale. Pour les autres, il restera des séquelles.

Dans le domaine de la prise en charge, on sait aujourd’hui que l’accompagnement psychothérapeutique est un moyen très efficace. Des chercheurs allemands ont fait une étude, publiée dans la revue The Lancet, sur l’efficacité de la psychothérapie contre l’anorexie portant sur 242 patients durant 10 mois (avec un suivi de l’évolution sur 22 mois). Trois axes thérapeutiques en ambulatoire ont été testés : la thérapie dite classique, la psychodynamique focale et la thérapie cognitivo-comportementale, incluant pour chacune un suivi avec un médecin traitant. À noter : les deux dernières thérapies semblent nécessiter moins d’hospitalisation.

Le résultat est satisfaisant, puisqu’à la fin du traitement les patients ont repris du poids, et cela, même quelques mois après. Seul un quart des patients n’a pas montré de résultats probants.

Il est important de préciser que cette étude a été réalisée sur des patientes qui étaient à un stade non sévère de l’anorexie, ce qui indique à quel point il est nécessaire de traiter l’anorexie dans les dérives alimentaires les plus précoces, mais également qu’il existe un manque de prévention réel concernant ce trouble.

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