Le baby-blues est une période de dépression postnatale plus particulièrement associée à la maman. Diverses études sur le sujet ont été réalisées permettant une meilleure connaissance et prise en charge de ce phénomène. Cependant, des études plus récentes ont montré que ce coup de déprime n’est pas exclusif aux mères, les papas sont également concernés : 5 à 10 % d’entre eux en ressentent les symptômes suite à la naissance de leurs enfants selon une étude publiée dans la revue Pediatrics. Cette étude met en avant le fait que les jeunes pères, autour des 25 ans, seraient davantage concernés.
Les premiers signes du baby-blues des papas
Pour ce qui est des symptômes, que cela se traduise par du stress, des insomnies, un mal-être psychologique… le papa qui souffre de baby-blues change de comportement. Contrairement à la maman, le papa n’a aucun lien direct avec le bébé avant la naissance, son rôle de père se concrétise en tant que tel à son arrivée. Ce qui pour certains va provoquer un réel choc émotionnel entraînant une perte de confiance en eux et en leur capacité à assumer leurs nouvelles responsabilités. Les remises en question sont « normales », mais dans le cadre du baby-blues, elles deviennent disproportionnées. Les conséquences, qu’il s’agisse du risque de dépression chez le père ou de l’altération de sa relation avec l’enfant, auront des répercussions sur le développement de l’enfant et sur l’environnement familial. D’autant que les symptômes, s’ils ne sont pas pris en charge, peuvent perdurer pendant les 5 premières années de vie du nourrisson.
Même s’il est moins courant chez les papas, ce n’est pas pour autant qu’il faut en avoir honte ! Au contraire, il faut en parler : à sa compagne, à son entourage, à son médecin… Conserver un lien avec l’enfant, même si dans les premiers temps cela peut sembler compliqué, est primordial. En commençant par de petites tâches, comme lui faire couler le bain même si c’est la maman qui le donne par la suite, en participant peu à peu, une reprise de confiance en soi se fera sentir. Beaucoup pensent également que leur ancienne vie doit totalement être mise de côté afin de laisser place au père qu’ils sont devenus, ce qui est très largement exagéré ! Garder une part de vie de « jeune homme » permet une meilleure harmonie de vie qui estompera le baby-blues.
Cette étude met également en avant qu’une des causes du baby-blues paternel serait le baby-blues de sa compagne. Dans le cas où les deux conjoints souffrent de ces mêmes symptômes, il sera impératif de s’orienter vers un tiers. Il est important de sortir de cette période de dépression rapidement pour le bien-être familial, mais aussi parce que les principales conséquences risquent de se porter directement sur le développement de l’enfant.
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