La dépression n’est pas seulement une maladie d’adulte. Elle s’installe de manière insidieuse et touche aussi les enfants. La dépression chez l’enfant et l’adolescent n’est pas à prendre à la légère. « Le nombre d’enfants touchés par cette maladie est mal connu. Il y aurait 4 % d’adolescents mais ce diagnostic reste mal étudié en France », détaille le Dr Gisèle George, pédopsychiatre à Paris.
Quels symptômes ?
Chez l’enfant, les symptômes présentent quelques différences avec la maladie de l’adulte. Le Dr George détaille ces symptômes : « Tristesse, difficultés à éprouver un sentiment de plaisir, aboulie, repli sur soi, baisse d’estime de soi, psychosomatisme, perte d’intérêt, chute des performance scolaires, tentative de suicide ainsi que le trouble du comportement alimentaire et le trouble du sommeil ».
Chez l’adolescent, d’autres signes s’ajoutent comme une irritabilité, une alternance rapide d’humeur joyeuse et mélancolique, des scarifications, des fugues et des crises de panique.
Les parents doivent être vigilants et s’alerter quand « un enfant qui allait bien perd l’intérêt de ce qui lui faisait plaisir auparavant », souligne le Dr George. De plus, la pédopsychiatre recommande aux parents d’agir rapidement. Les parents ont aussi un rôle à jouer pour aider et accompagner leur enfant. « Ils doivent accepter l’idée que la dépression est une maladie et que l’enfant ne peut rien y faire. Les parents n’ont pas à culpabiliser, ils doivent le soigner ».
Quel traitement ?
En première intention, il faut mettre en place une psychothérapie et des mesures de soutien. Dans certaines situations, un traitement médicamenteux peut être instauré. Il s’agit d’antidépresseurs qui doivent être prescrits par un professionnel. Il est impératif de bien surveiller l’enfant afin de détecter les effets secondaires éventuels.
Dernier conseil, le Dr Gisèle George alerte les parents sur l’importance de ne pas sous-estimer le danger. Il est nécessaire de surveiller son enfant, prendre en compte tous les changements éventuels. Les parents doivent aussi assurer leur enfant de leur soutien et de leur amour. Dans certains cas, l’enfant ne se sent pas à l’aise pour parler de cette souffrance à ses parents. Il peut alors se tourner vers une autre personne de confiance. Le principal ? Qu’il trouve un interlocuteur de confiance avec qui il puisse librement s’exprimer.
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