On pourrait être tenté de considérer l’hyperactivité comme une invention destinée à exonérer les parents de leur responsabilité vis-à-vis des enfants turbulents. Après tout, une vingtaine d’années auparavant, ces derniers appartenaient bien à la catégorie des enfants difficiles.
Aujourd’hui, 5% des enfants en France sont hyperactifs ce qui représente un nombre atteignant un million.
Réalité de l’hyperactivité
Il est désormais acquis que l’hyperactivité ou pour être plus précis, le trouble de l’attention avec hyperactivité (TDAH) relève du facteur héréditaire et ne saurait en aucun cas être lié à l’éducation même si certaines circonstances peuvent entraîner son apparition.
Des études menées vers la fin des années 80 ont permis de découvrir que le cerveau de l’enfant hyperactif suit un mode de développement et de fonctionnement à part.
En effet, nécessitant une stimulation supplémentaire dans la transmission et l’analyse des informations, son cerveau priorise non pas les pensées pertinentes, mais celles qui arrivent en dernière position.
Les symptômes de l’hyperactivité
Trois symptômes permettent de reconnaître les enfants TDAH à savoir, le manque d’attention, l’impulsivité et enfin, l’hyperactivité, cette dernière se reconnaissant par les brusqueries, les mouvements rapides qui manquent de modulation.
L’impulsivité se trouve dans le caractère irritable, typique des enfants qui coupent la parole dans les discussions. Ils dépensent aussi une énergie considérable à tel point que le sommeil devient optionnel, voire difficile à trouver. L’immobilité elle, est tout simplement impossible.
L’inattention se manifeste par la « sensibilité aux stimuli distrayants » et l’incapacité à se fixer des priorités.
Ce dernier symptôme peut être le seul. Il s’agira alors d’un trouble de l’attention sans hyperactivité ou TDA, plus fréquent chez les petites filles et également plus difficile à diagnostiquer.
L’appui possible aux personnes TDAH
Les enfants hyperactifs ont tout d’abord besoin de stratégies pour juguler leur hyperactivité.
Il s’agit par exemple de planifier les tâches en les sectionnant en différentes étapes et mettant en place un échéancier bien défini que l’enfant devra respecter à la lettre. L’instauration de routines peut aussi être d’une grande aide et ce, pour en finir avec les oublis.
Enfin, la psychothérapie viendra entériner ces mesures en venant consolider les acquis.
L’échec de ces méthodes rendra utile la prise de médicaments propres à réduire les symptômes de l’hyperactivité dans plus de la moitié des cas.
L’éducation occupera dans tous les cas une place importante dans l’évolution des enfants hyperactifs en mettant l’accent sur les encouragements, la compréhension et la stimulation. Elle permet de diminuer les risques de toxicomanie, d’anxiété et de dépression.
Pour conclure, les enfants hyperactifs doivent être distingués des enfants mal élevés tout simplement. En effet, les facteurs que sont la fatigue, le stress, l’utilisation intensive d’écrans d’ordinateurs… provoquent l’apparition de symptômes similaires à ceux de l’hyperactivité.
Plus que jamais, les enfants hyperactifs doivent adopter un rythme de vie sain en donnant de la place aux heures suffisantes de sommeil, au repos et au sport.
L’alimentation étant aussi considérée comme un facteur aggravant du TDAH, les enfants concernés prendront soin de limiter leur consommation de gluten, de lait et d’œufs, mais aussi les aliments riches en colorants et en conservateurs.
Ils doivent aussi faire attention aux composants de leurs produits d’hygiène, notamment le bisphénol A, le di-n-butyl phtalate ou encore le triclosan.
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