Belgique : la réglementation de la psychothérapie évolue

Belgique : la réglementation de la psychothérapie évolue

La ministre de la Santé belge, Maggie de Block, a réussi à faire adopter son projet de loi visant à encadrer la pratique de la psychothérapie par la Commission de la Chambre en juin dernier. À compter du 1er septembre 2016, d’importants changements sont à prévoir, notamment la disparition du titre de psychothérapeute et la restriction de la pratique de la psychothérapie aux médecins, psychologues cliniciens et orthopédagogues.

Réglementation de la psychothérapie en Belgique : Qui a le droit de pratiquer la psychothérapie ?

Controverse et opposition : Plus de 250 professionnels expriment leurs inquiétudes

La nouvelle réglementation n’a pas été bien accueillie par de nombreux professionnels, plus de 250 d’entre eux ayant signé une lettre ouverte adressée au Premier ministre Charles Michel, appelant à la suspension du vote. Cette opposition émane également de diverses associations professionnelles, représentants des hautes écoles, étudiants, et des députées d’opposition.

Qui peut pratiquer la psychothérapie en Belgique ?

Les critiques portent sur la considération de la psychothérapie comme un acte médical :

De nombreuses voix s’élèvent contre la volonté de Maggie de Block de considérer la psychothérapie comme un acte médical. Les critiques soulignent les implications de cette loi tant pour les professionnels que pour les patients, mettant en lumière les conséquences potentielles sur la qualité des soins.

Réglementation de la psychothérapie dans les autres pays

Les réformes similaires en France et au Québec suscitent également des débats

La Belgique n’est pas la seule à faire face à des débats houleux concernant la réglementation de la profession de psychothérapeute. En France et au Québec, des réformes similaires ont soulevé des inquiétudes similaires, suscitant des interrogations quant à l’impact sur la qualité des soins.

Est-ce que le titre de psychothérapeute est protégé en Belgique ?

Le savoir universitaire vs. le savoir-faire : Les professionnels expriment leurs préoccupations

Des opposants, tels que Francis Martens, président de l’APPPsy, dénoncent la prédominance du savoir universitaire sur le savoir-faire et le savoir-être dans la pratique de la psychothérapie. Certains estiment qu’une formation complète et adaptée est essentielle, indépendamment du diplôme académique.

Qui peut porter le titre de psychothérapeute en Belgique ?

Menace sur l’emploi et remise en cause de la formation des professionnels

Le syndicat socialiste souligne que le projet de loi menace l’emploi en mettant en difficulté les praticiens de différentes structures, dont les centres de planning familial. De plus, la lettre ouverte dénonce la suppression d’une formation qui ne peut être dispensée que par des professionnels compétents et expérimentés, remettant en question la formation des futurs psychothérapeutes.

La réglementation de la psychothérapie évolue en Belgique

Restriction des approches et impact sur la diversité des traitements

Une autre préoccupation majeure concerne la suppression de diverses approches au profit d’un courant comportementaliste ou d’un panachage superficiel. Les signataires de la lettre soulignent les bienfaits de la diversification des approches psychothérapeutiques, permettant un ajustement plus adéquat et personnalisé, qui pourrait désormais faire défaut aux patients.

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