Comment soutenir un proche atteint de troubles mentaux graves tout en combattant la stigmatisation

Comment soutenir un proche atteint de troubles mentaux graves tout en combattant la stigmatisation

Vivre avec un proche atteint de troubles mentaux graves (TMG) est un défi de taille pour toute famille. Ce chemin semé d’embûches devient encore plus difficile lorsque la stigmatisation sociale autour de la maladie mentale entre en jeu. Les familles qui accompagnent leurs proches souffrant de conditions telles que la schizophrénie, le trouble de stress post-traumatique (TSPT) ou la dépression doivent non seulement gérer des symptômes souvent déstabilisants, mais aussi affronter un jugement social qui peut être à la fois brutal et dévastateur.

Linda Carranza, une mère courageuse, raconte son parcours avec son fils aîné, diagnostiqué il y a plusieurs années avec la schizophrénie, le TSPT et la dépression. Ce récit, publié sur le site de la National Alliance on Mental Illness (NAMI), est marqué par des hauts et des bas et constitue un témoignage émouvant de résilience et de détermination. À travers son expérience, elle partage comment elle a surmonté l’isolement, l’angoisse et la stigmatisation, tout en soutenant son fils dans son parcours de guérison.

Les troubles mentaux graves : Des défis pour la famille et la société

Les troubles mentaux graves (schizophrénie, TSPT, dépression sévère) peuvent avoir des effets dévastateurs non seulement sur les individus qui en souffrent, mais aussi sur leurs proches. Ces troubles entraînent souvent des symptômes débilitants tels que des hallucinations, des délires, des comportements incohérents et de l’isolement social. La gestion de ces symptômes au quotidien est extrêmement difficile, et dans le cas de Linda Carranza, la situation était encore plus complexe en raison de la stigmatisation sociale qui entourait la maladie de son fils.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a documenté l’impact de la stigmatisation sur les personnes souffrant de troubles mentaux. Dans un rapport publié en 2017, l’OMS souligne que la stigmatisation empêche de nombreuses personnes de chercher de l’aide, augmentant ainsi le risque de détérioration de la santé mentale. Linda a été confrontée à cette réalité : elle et son fils étaient non seulement confrontés à des défis médicaux, mais aussi à la méconnaissance et aux préjugés de la société envers les maladies mentales.

La situation de Linda reflète aussi les défis que rencontrent de nombreuses familles lorsque des troubles mentaux graves, comme la schizophrénie, surviennent. Dans ce contexte, être conscient des signes de troubles mentaux peut aider à intervenir tôt et à éviter une situation qui dégénère.

L’histoire de Linda Carranza : Un combat pour l’espoir et la guérison

Linda Carranza a élevé ses deux fils, aujourd’hui âgés de 19 et 26 ans, en tant que mère célibataire. Depuis plus de 30 ans, elle vivait avec l’anxiété et la dépression, mais son histoire prend une autre tournure lorsqu’elle est confrontée à la réalité de la maladie mentale de son fils aîné. Il y a quatre ans, son fils a été diagnostiqué avec la schizophrénie, le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et la dépression.

Dès que le diagnostic a été posé, Linda a eu l’impression de “perdre” son fils. “Quand on entend le mot schizophrénie, on imagine immédiatement des personnes errant dans les rues, parlant seules. C’est la dernière chose que je voulais pour mon enfant“, confie-t-elle. Pourtant, elle refuse de se laisser abattre et décide de se battre pour lui, malgré les épreuves.

Les premiers mois ont été particulièrement difficiles. Son fils, plongé dans un état constant de psychose, se réfugiait dans sa chambre et s’isolait du monde extérieur. “Sur les rares occasions où il sortait de sa chambre, il fermait la porte à clé, et je n’avais même pas la clé“, raconte Linda, les larmes aux yeux. Mais elle refuse de baisser les bras. Elle se plonge dans des recherches, lit des livres sur la schizophrénie et le TSPT, cherche des solutions pour l’aider à traverser cette épreuve.

Cependant, malgré tous ses efforts, l’état de son fils se dégrade. Il se plonge dans des délires paranoïdes, accumulant des coupures de journaux et des écrits incohérents, convaincu d’aider le FBI à résoudre des affaires. Linda se souvient de la scène choquante qu’elle a découverte dans sa chambre un jour : “Les murs étaient couverts de coupures de presse et il dormait dans le placard. J’ai nettoyé tout ça, jeté les coupures, mais il est devenu hystérique, convaincu que ses ennemis allaient tout récupérer“.

Cette situation a atteint un point de rupture. Un jour, après un appel désespéré de Linda, la police a été appelée. Les agents ont tenté de parler à son fils, mais ils n’ont pas pu intervenir de manière significative. “Je me suis sentie défaite“, dit-elle. Mais un officier, convaincu de la gravité de la situation, a encouragé son fils à se rendre dans un centre de santé comportementale. Bien que cette décision ait brisé le cœur de Linda, elle savait qu’il n’y avait pas d’autre option pour la sécurité de son fils et pour l’aider à se stabiliser.

Après une hospitalisation de 72 heures, Linda a pris la décision d’imposer à son fils une condition de traitement s’il voulait revenir à la maison : “Il devait prendre ses médicaments“. Mais la résistance ne s’est pas arrêtée là. Son fils continuait de négliger ses prescriptions. En quête de solutions, Linda a trouvé une nouvelle option de traitement : une injection mensuelle qui semblait prometteuse. Après avoir obtenu l’accord du médecin, elle a commencé à administrer ce traitement à son fils. Ce fut un tournant décisif.

La guérison et la résilience : Un chemin difficile mais possible

Grâce à la combinaison de l’injection et d’un traitement oral, le fils de Linda a progressivement retrouvé sa stabilité. “Cela a été un long chemin, et la gestion de sa maladie est un travail quotidien, mais il n’a pas fait de crise psychotique depuis presque un an“, se réjouit Linda. Elle explique que, même si la maladie mentale de son fils ne disparaîtra jamais complètement, il a désormais une chance réelle de mener une vie épanouie.

L’histoire de Linda est une leçon d’espoir. Elle nous rappelle que les proches des personnes atteintes de troubles mentaux graves doivent faire preuve de patience, d’empathie et de résilience. “Il n’y a pas de solution rapide, mais avec de l’amour et de l’engagement, on peut aider un proche à surmonter les moments les plus sombres“, ajoute-t-elle.

Mais plus que tout, Linda veut transmettre un message important : la stigmatisation doit cesser. “Je suis fière de mon fils, et je n’ai pas honte de sa maladie. Si nous pouvions répandre des informations précises sur ces maladies, elles ne seraient plus un tabou“, explique-t-elle. Pour elle, l’objectif est de briser les chaînes du stigmate et de permettre à d’autres familles de se sentir moins seules dans leur combat.

Mettre fin à la stigmatisation et offrir de l’espoir

La stigmatisation entourant les troubles mentaux graves empêche trop de personnes de chercher de l’aide. L’histoire de Linda et de son fils prouve que la guérison est possible avec les bons traitements et un soutien indéfectible. En tant que communauté, nous devons participer activement à l’éducation et à la sensibilisation pour créer un environnement plus accueillant et compréhensif pour ceux qui souffrent de maladies mentales.

Linda invite tous ceux qui vivent une situation similaire à ne pas se laisser isoler par la stigmatisation. “Parlez de vos expériences, partagez votre histoire“, dit-elle. “Cela pourrait bien sauver la vie de quelqu’un“.

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