Lorsque l’on parle d’hystérie, deux sortes d’idées viennent généralement à l’esprit : certaines situations (concerts, compétitions sportives…) où l’on fait référence à l’hystérie collective, et l’image de femmes très extraverties cherchant sans cesse à attirer l’attention sur elles !
Qu’est-ce que l’hystérie ?
Cette vision de l’hystérie est pourtant éloignée de sa définition originelle. Ce terme fut inventé par Hippocrate pour définir une maladie en lien direct avec un des organes de la femme (l’utérus), déjà étudiée des années auparavant par les Égyptiens. La définition et les symptômes de cette pathologie ont beaucoup évolué avec le temps.
Même si dans sa définition actuelle l’hystérie concerne également les hommes, elle resterait prédominante chez les femmes.
C’est une forme de névrose qui se manifeste de différentes façons selon les individus, elle peut être une pathologie à part entière ou un symptôme d’autres troubles psychologiques. La personne hystérique exprime de façon incontrôlée ses souffrances et angoisses à travers son corps de manière exagérée (malaises, douleurs lors de rapports sexuels…) et sans qu’il y ait d’origine organique. Les symptômes peuvent également être psychiques (somnambulisme, amnésie sélective…).
Qui sont les personnes hystériques ?
Mais comme pour toute névrose, les causes sont d’origine inconsciente ! L’attitude d’une personne atteinte d’hystérie se distingue notamment par l’hyper-expressivité de ses émotions et par des gestes et/ou attitudes plus ou moins théâtraux.
Certains traits de caractère ou particularités sont prédominants chez les personnes hystériques :
- Égocentrisme prononcé
- Troubles d’ordre sexuel
- Attitude de séduction dans les rapports sociaux
- Dépendance affective
- Intolérance à la frustration
- Besoin d’être appréciées des autres, s’adaptent à l’entourage qu’elles côtoient
- Tendance à la mythomanie
- Hyper-expressivité des émotions
Si elle n’est pas prise en charge, l’hystérie peut évoluer et atteindre de plus amples proportions pouvant aller jusqu’à la dépression, voire le suicide. Les conséquences de cette pathologie sont nombreuses, que ce soit sur le développement d’autres pathologies ou sur les relations sociales.
L’hystérie se traite
Il existe différentes possibilités de prendre en charge cette pathologie. Des traitements médicamenteux comme des antidépresseurs ou anxiolytiques peuvent être prescrits, mais il faut être particulièrement vigilant pour que ces traitements soient rigoureusement suivis, car ils ne sont pas sans effets secondaires et des risques de dépendance sont possibles.
D’autres prises en charge comme les psychothérapies sont préconisées. Cela peut être une approche « traditionnelle » par le suivi d’une psychothérapie analytique, ou par l’hypnose qui a récemment fait ses preuves dans l’accompagnement de personnalités dites hystériques.
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